Une nouvelle plainte a été déposée mais cette fois non pas par des consommateurs du médicament mais par une mère qui travaillait à proximité de l’usine Sanofi à Mourenx. Cette dernière a donné naissance à deux enfants atteints de troubles autistiques. Un nouvel événement largement relayé dans les médias qui relance le débat sur l’antiépileptique.
L’info a immédiatement fait le tour des médias : une plainte déposée contre X pour mise en danger de la vie d’autrui. Et une dizaine d’autres sont en préparation.
L’antiépileptique commercialisé depuis 1967 par le laboratoire Sanofi est responsable de malformations et de troubles du neurodéveloppement chez des milliers d’enfants de mères traitées pendant leur grossesse. L’affaire a été révélée en 2011 par la lanceuse d’alerte Marine Martin, présidente de l’association APESAC et administratrice de la Maison des Lanceurs d’Alerte.
Depuis 2019, l’usine de Mourenx (Pyrénées-Atlantiques) est pointée du doigt dont les émissions de valproate de sodium, la substance active de la Dépakine, qui est un composé volatil cancérigène, sont largement au-dessus des taux autorisés. Voisins et salariés s’inquiètent pour leur santé.
Le laboratoire nie tout risque sanitaire. Or l’agence du médicament a publié un communiqué en août dernier indiquant qu’il existait un risque chez les enfants dont le père a été traité à la Dépakine dans les 3 mois précédant la conception. Des parents demandent que le fonds d’indemnisation négocié en 2013 soit ouvert aux pères et aux parents par l’air et l’eau.
Le 29 novembre, l’ANSM a actualisé son rapport sur les dangers des épileptiques sur les femmes enceintes et en âge de procréer. Celui-ci confirme que tous les antiépileptiques présentent un danger pour le fœtus, avec la Dépakine en tête. Ceci est l’aboutissement d’un très long travail de la part de l’association de défense des victimes APESAC, qui se bat pour la diffusion d’une information conforme aux connaissances scientifiques.
L’APESAC (Association d’Aide aux Parents d’Enfants souffrant du Syndrome de l’Anti-Convulsivant) est une association nationale, reconnue d’intérêt général. Elle compte environ 8176 victimes touchées par le syndrome en France. Son objectif est d’informer sur les risques liés aux anti-épileptiques.