Après la décision rendue par les juges britanniques en avril dernier, la secrétaire d’État à l’Intérieur, Priti Patel a, ce matin, délivré son accord pour l’extradition du fondateur de Wikileaks, ne jugeant qu’il n’y avait « aucun motif d’interdire l’ordonnance ».
Réclamé par la justice américaine depuis son arrestation en 2019 à Londres, pour le juger suite à la diffusion de plusieurs centaines de milliers de documents portant sur les activités militaires états-uniennes au Moyen-Orient, Julian Assange risque une peine de 175 ans de prison pour avoir facilité ces révélations. Il dispose désormais de 14 jours pour faire appel.
Pour la Maison des Lanceurs d’Alerte, cette décision porte une atteinte critique aux droits fondamentaux et au symbole incarné par le fondateur de Wikileaks :
Assange, WikiLeaks, les consortiums de journalistes, les associations et les médias indépendants forment un écosystème qui entoure, soutient et protège les lanceurs d’alerte ; un écosystème grâce auquel ils ne sont plus seuls et peuvent faire entendre leur voix dans l’intérêt de tous les citoyens. S’attaquer à l’une de ses composantes aussi emblématique, c’est chercher à démontrer qu’il est dangereux de dénoncer des crimes d’État et éroder ainsi un des principaux garde-fous démocratiques. C’est tenter de faire un exemple afin de décourager toutes tentatives d’alertes ultérieures.