Un compteur en ligne pour suivre la transposition de la directive sur la protection des lanceurs d’alerte dans toute l’Europe

“Le moment est venu pour tous les gouvernements européens de protéger les lanceurs d’alerte !”

C’est avec cet appel que le WIN (Whistleblowing International Network) dont la Maison des Lanceurs d’Alerte est membre, lance son EU Whistleblowing Monitor : un compteur en ligne permettant de suivre les progrès de la transposition de la directive européenne sur la protection des lanceurs d’alerte dans chaque pays de l’Union Européenne.

En avril 2019, le Parlement européen a en effet adopté une directive qui a changé la donne en matière de protection des lanceurs d’alerte dans toute l’Europe. Une fois approuvée par le Conseil de l’Union européenne et le Parlement européen, cette nouvelle loi est entrée en vigueur le 16 décembre 2019. Les vingt-sept pays de l’Union Européenne ont à présent jusqu’à fin 2021 pour transposer ces dispositions ambitieuses dans leurs propres systèmes juridiques et institutionnels. C’est là que le bât blesse. Maintenant, le véritable engagement des gouvernements à protéger ceux qui prennent la parole dans l’intérêt public en Europe est mis à l’épreuve !

Ce compteur, alimenté par 30 éditeurs, permet de suivre les progrès de la transposition de cette directive dans chaque pays. Il s’agit d’une occasion unique pour les nations européennes de renforcer leurs fondements démocratiques et de mettre en œuvre, dans toute l’Europe, des droits à l’alerte véritablement progressistes, cohérents et homogènes qui servent les intérêts de tous.

La société civile européenne a depuis longtemps compris que l’alerte consiste à s’assurer que les bonnes informations arrivent au bon endroit afin que des mesures puissent être prises et qu’une surveillance adéquate s’ensuive. Aujourd’hui, à 6 mois de l’expiration du délai de transposition de deux ans, plusieurs pays ont finalement produit des projets de loi et certains consultent le public sur ces propositions. Un récent rapport d’avancement publié par WIN et Transparency International a constaté d’énormes retards dans le processus. Deux tiers (18) des États membres n’ont fait que des progrès minimes ou nuls et les niveaux de transparence et d’inclusion sont faibles ou inexistants.

Pour Anna Myers, directrice exécutive de WIN, « la protection des lanceurs d’alerte n’est efficace que lorsque la société civile est pleinement engagée, en tenant les autorités responsables de leurs actions. Le EU Whistleblowing Monitor est un moyen simple et efficace de contrôler la transposition. Nous avons besoin que les gouvernements fassent les choses correctement, surtout maintenant, car la crise du COVID-19 renforce l’importance cruciale de la libre circulation de l’information pour nous aider à assurer notre sécurité et celle de nos communautés, et à préparer un avenir différent ».

L’alerte sauve des vies. Des personnes dénoncent, partout en Europe et dans le monde, le manque d’équipements et de systèmes de protection pour préserver la santé des travailleurs en première ligne dans les secteurs des soins médicaux et sociaux, des transports, de l’approvisionnement alimentaire et des infrastructures essentielles, et elles obligent les gouvernements à réagir.

Le EU Whistleblowing Monitor nous aidera à exiger le changement dont nous avons besoin dans toute l’Europe pour garantir la protection des lanceurs d’alerte qui, eux, nous aident à protéger l’intérêt public.

 

Accéder au EU Whistleblowing Monitor

 

 

 

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