En juillet 2020, StreetPress révélait le témoignage d’un policier, le brigadier-chef Amar Benmohamed, alertant sur des actes de violence, de racisme et de maltraitance contre les détenus au dépôt du tribunal de Paris.
Au delà des faits dénoncé, l’enquête revient sur les différentes étapes de son alerte, tout d’abord en interne, et l’absence de réaction de sa hiérarchie qui a, en revanche, mis en cause sa “loyauté”.
Ce mardi 12 janvier 2021, alors que le respect du droit d’alerte est essentiel pour mettre un terme aux abus dans l’administration policière et que des personnalités engagées sur ce sujet ont appelé M. Darmanin à protéger le lanceur d’alerte, cet agent s’est vu notifié un avertissement pour avoir tardé à faire un rapport à sa hiérarchie au sujet des faits dénoncés. Contacté par l’AFP, Amar Benmohamed assure au contraire avoir rédigé le rapport le jour où sa hiérarchie le lui a demandé et tu l’identité de ses collègues afin de les protéger dans l’attente d’une procédure judiciaire.
Selon StreetPress et le HuffingtonPost, l’avocat d’Amar Benmohamed, maître Arié Alimi, a annoncé la décision de “déposer un recours contre cet avertissement auprès du tribunal administratif”.
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